Samedi 30 juillet: Les associations des autres communes d'accueil nous témoignent ce soir, leurs vœux.Nous aurions aimé les accueillir à cette dernière soirée. Depuis plusieurs semaines c'est complet. C'est la dernière du "p'tit bal perdu". L'émotion gagne chacun, La salle est comble, et pour la première fois peu bavarde comme captant toute son attention sur cet ultime moment. Les saluts sont une ovation aux 35 personnes constituant l'équipe artistique. Nous saluons, quittant la scène émus, la main dans la main. Surprise: "L'amicale des élèves et anciens de l'école publique de Quéaux" invite les acteurs et le public à regarder un feu d'artifice, tiré sur la chanson de Bourvil que tous fredonnent "Non, je ne me souviens plus du nom du bal perdu" … C'est un moment troublant, de grâce, ultime cadeau à toute notre équipe qui a donné si généreusement de son temps et de sa passion. Merci

 

 

 

 

Mardi 26 juillet. A quelques centimètres près, le décor "parquet de bal" se cale avec les gradins dans la salle. René, Bernard, Roger, gaby et bien d'autres habitants de Quéaux, sont là pour nous aider à monter une dernière fois tout ce dispositif. Il leur faut aussi installer de grandes tentes pour les coulisses, l'exposition et le buffet. Sur le terrain autour de la salle des fêtes, avec les camions, caravanes tentes, tables et guirlandes s'installe un vrai village d'itinérants . Ce jour là, l'équipe artistique en pleine action d'installation est consternée par un article de presse (CP signé Marion Vallière) Celui-ci négative sans Rémission le spectacle et les acteurs. Plus regrettable, il occulte totalement le sens de ce projet qui est porté et accompagné très exceptionnellement par les associations et habitants des villages traversés… Sur ce, les multiples réactions de nos spectateurs relativisent ce jugement.

 

Jeudi 28 juillet, une heure avant le spectacle, les premiers spectateurs visitent l'exposition. Elle nous fait remonter le temps des fêtes nautiques de Quéaux depuis 1946. On y aperçoit le parquet de bal et on reconnaît des visages.

La soirée théâtrale est chaleureuse, les spectateurs s'animent et commentent comme d'habitude. C'est un régal, d'entendre des spectateurs ajouter du texte aux textes et d'alpaguer les acteurs… A Paul le timide: "Alors grand couillon, tu la trouves ta cavalière !" A Julie qui pleure de se retrouver seule et enceinte: "Bien fait, elle n'avait qu'à bien se tenir…"

 

 

 

 

 

Dimanche 31 juillet: Ce n'est pas fini: L'association (encore) nous offre un méchoui partagé avec une centaine de personnes.de Quéaux et d'ailleurs. La journée est magnifique, que du bonheur à prendre et à partager jusqu'à ces quelques heures où, tous assis autour du lavoir de Quéaux (origine de notre patronime) nous donnons l'aubade à quelques anciens du bourg aux fenètres.

 

 

 

 

 

 

Au revoir et merci à tous ceux qui nous ont reçu.

 

Lundi 1 août: la famille du "théâtre du lavoir" reste grande pour démonter et ranger tout le dispostif. La tâche est partagée, soutenue par de nombreuses personnes, le sourire est nostalgique, le propos serein, l'échange fort, tout comme un rite de deuil. Les acteurs partent un à un avec promesses et encouragements, ils portent plus ou moins lourdement leurs bagages riches de souvenirs et d'émotions.

René a rangé son parquet de bal sous le hangar. Il doit être triste, mais ne le montre pas ! Micheline et Philippe ont retrouvé leur magasin, Bernard S; son jardin, Bernard G. ses brebis, Gaby, Danielle et déjà, dans le bourg, on parle du "p'tit bal" perdu!

Quéaux